Les dieux du Chaos

Khorne

Il est également connu sous les noms de Seigneur des crânes, Dieu du sang, Seigneur des batailles. Certains en viennent même à prétendre que Khaine, le dieu elfe de la mort, n'est autre que l'un des avatars de Khorne. Il siège, impérial, sur un trône d'airain reposant au sommet d'un monticule de crânes, répandant une guerre éternelle sur le Vieux Monde.



On raconte qu'il serait né au cours d'une bataille se tenant dans une cuvette de terrain que le sang des vaincus aurait remplie, tant la sauvagerie de la bataille était effroyable. Les survivants priaient les dieux de leur accorder la force de poursuivre la bataille, mais les dieux restèrent sourds à cet appel... sauf un. Le sang se mit alors à bouillir et huit bêtes sauvages à tête de chien et au corps de lion émergèrent des eaux écarlates, les chaînes autour de leur cou tirant hors de ce lac de sang une immense montagne de crânes. Au sommet de cette montagne, siégeant sur son trône, se tenait Khorne, vêtu de son armure d'acier et de bronze noirs. A sa naissance, son cri rendit tous ceux qui l'entendirent fous de haine.

Son visage est un mélange de chien et d'homme, et il brandit à deux mains une lourde épée recouverte du sang des victimes massacrées en son nom. Khorne est le dieu des guerriers. Ainsi, ses adeptes ne l'adorent pas en lui consacrant des rituels ou des sacrifices, car chaque bataille est un rituel en son nom et chaque ennemi tué est un sacrifice qui lui est offert.

Son admiration pour la force et l'honneur a pour corollaire un mépris souverain pour la magie : parmi ceux qui portent sa marque, aucun n'est adepte des sciences occultes, qu'il considère comme l'art de la faiblesse. Seuls les guerriers maniant de lourdes armes peuvent prétendre être adeptes de Khorne. Et ça ils savent faire ! Même les soldats les plus courageux de l'Empire se mettent à trembler en entendant les guerriers du Chaos hurler sur le champ de bataille : "Du sang pour le Dieu du sang ! Des crânes pour le Seigneur des crânes !"


Nurgle

Dieu de la maladie et de la déchéance, son symbole consiste en trois cercles tangents deux à deux représentant l'image stylisée d'une mouche. Ses adeptes portent des armures vertes et brunes, gluantes et boueuses, qui recouvrent leur corps à moitié pourri. Ils transportent avec eux la maladie et la pestilence, immunisés par Nurgle contre les maladies dont ils sont atteints.



Il est le symbole de la mort par agonie qui attend tout humain et toute chose, et son corps est recouvert d'une peau coriace et verdâtre parsemée de pus et de furoncles.

Mais malgré ça, ses adeptes sont nombreux, des tribus du nord qui le suivent dans l'espoir de se voir protégés contre leurs difficiles conditions de vie, aux hommes-bêtes des bois et des Désolations du Chaos, dont font partie les Pestigors, les adorateurs préférés de Nurgle. Il leur confère davantage de dons qu'à n'importe quel autre adepte, comme en témoigne leur corps mutilé par les maladies et les mutations.


Slaanesh

Ses adeptes l'appellent le Prince du Chaos, et il est le plus jeune des quatre divinités. Slaanesh est un amateur de belles choses, des arts à la musique, de la ferveur au désir brûlant. Son corps, à la fois mâle et femelle, est une oeuvre d'art d'une telle beauté que ceux qui posent les yeux sur lui en ressentent un amour et une dévotion éternelle.



Son cortège d'adeptes est très imposant. Ses adorateurs ne sont pas seulement composés d'hommes-bêtes ou de tribus nomades, car ce dieu séduit tous ceux qui cherchent le plaisir ultime dans la débauche, et de nombreux marchands corrompus et seigneurs de l'Empire ont offert leur âme au Prince du Chaos. Slaanesh s'amuse de la faiblesse de ces hommes : en leur accordant une infime partie de ses pouvoirs, il les pousse à lui donner toujours plus d'eux-mêmes.

On raconte qu'il est à l'origine de la guerre fratricide entre les elfes. Le culte de Morathi envers Slaanesh fut virulemment critiqué car il répandait la décadence et l'arrogance qui ont corrompu le peuple asur. Morathi, son fils Malékith et leurs disciples furent bannis, ce qui entraîna, des décennies plus tard, l'interminable guerre entre les Druchii et les Asurs.


Tzeentch

Les peuples du Vieux Monde connaissent peu de choses sur Tzeentch. Ils savent qu'il symbolise le changement. Ses adeptes comptent dans leurs rangs des magiciens, des sorcières et toutes sortes d'individus versés dans les sciences occultes. Ils le vénèrent en croyant qu'il leur accordera un indicible pouvoir, même si pour cela il leur faut payer le prix fort.



Il est le tisserand de l'essence même de la magie, et c'est ce qui le rend si imprévisible, car qu'est-ce que la magie si ce n'est un instrument permettant de faire ce que l'on croit impossible ? Contrairement aux autres dieux, il n'interfère que rarement avec les mortels. Tzeentch, lui, agit plus subtilement. Il est maître dans l'art du complot et de la corruption et adore offrir des "présents" chargés de pouvoirs magiques aux prêtres, sorciers et autres initiés aux sciences occultes. Cet excès de puissance est incontrôlable pour de simples humains, ce qui mène inévitablement à leur corruption.

Presque tous ses adeptes, démons ou humains, maîtrisent les sciences occultes et leur corps sont souvent en proie à la métamorphose sous l'influence du pouvoir incontrôlable des vents de magie. Il n'est pas rare qu'il leur pousse des becs d'oiseau, des ailes ou des yeux là où la nature ne leur en a pas mis. Ils pensent que le changement est la seule certitude dans ce monde, et la magie le meilleur instrument pour apporter le changement. Il n'est pas rare que le changement se présente aux villageois du nord de l'Empire sous forme de boules de feu et de démons pillant leurs villes.


Autres divinités du Chaos

Hashut

Egalement connu comme le Seigneur du feu et des ténèbres, Hashut est le dieu des nains du Chaos. Il est décrit comme un taureau géant portant en lui une flamme éternellement allumée.

Les nains du Chaos font des offrandes à Hashut en jetant leurs ennemis dans des fosses de minerai en fusion, où les victimes brûlent vives.

Hashut fait don à ses plus fidèles serviteurs de pouvoirs magiques connus sous le nom de "magie des nains du Chaos" ; ceux-ci ont la propriété de transformer petit à petit leurs utilisateurs en pierre.
Les autres serviteurs de Hashut sont transformés en créatures décrites comme des formes corrompues de taureaux.


Malal

Malal est connu sous de nombreux noms, comme le Paria, le Renégat ou le Dieu égaré. Il est le symbole de la destruction, et son but ultime est l'annihilation totale de tous les autres dieux du Chaos qui l'ont banni et envers lesquels il nourrit une insatiable rancune.

On dit que son pouvoir est de nature parasite et qu'il puise dans les pouvoirs des autres dieux pour l'alimenter. Il n'est par conséquent pas surprenant de voir que ceux qui le vénèrent sont bien souvent des faibles qui espèrent acquérir plus de pouvoir pour se venger de ceux qui les ont trompés. Il n'est pas rare que des individus à l'âme corrompue et au coeur brûlant de haine contre les forces du Chaos aient été séduits par Malal, espérant ainsi mettre un terme à la perversion qu'incarne le Chaos.


Le Rat Cornu

Personne ne sait vraiment si le Rat cornu est un simple démon ou une divinité du Chaos à proprement parler. Cependant une chose est certaine : les skavens le vénèrent comme leur dieu le plus puissant, puisque c'est le Rat cornu qui, suite à une invocation des Prophètes gris, établit les règles qui ont toujours déterminé les fondations même du peuple skaven au coeur de Skarogne.

Il est le titulaire du 13ème siège au sein du Conseil des Treize et, bien qu'il ne participe à aucune de ses assemblées, des rumeurs racontent que le Rat cornu regarde, en silence et amusé par leur fourberie, ses adeptes se battre, comploter et s'entretuer pour le pouvoir.